Les clowns (1970)

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Dans une petite ville de province, à la nuit tombée, un enfant contemple de sa fenêtre l’installation quasi magique d’un chapiteau de cirque. Le mâts se dressent, la toile se gonfle, la tente immense ressemble à une créature qui va s’éveiller à la vie. Le lendemain, le même enfant se rend au cirque…

Dans 'Les clowns', Fellini (La strada, La dolce vita) nous fait partager sa crainte et son attirance pour les chapiteaux de son enfance, et pour le cirque quotidien des êtres étranges qui hantent les villes comme les clowns hantent les pistes.
Il mêle à cette évocation poétique un regard documentaires sur les grands clowns d'hier et d'aujourd'hui, et va à leur rencontre... Mais pour l'enfant fasciné, les clowns sont morts, et un grand finale, carnaval funèbre dirigé, comme dans 'Hui et demi', par le maestro lui-même, met en scène l'enterrement tragique et burlesque du dernier clown.

L'hommage vibrant mais désillusionné de celui dont le cinéma doit beaucoup au cirque, et pour qui les clown ont été les 'ambassadeurs de sa vocation d'homme du spectacle': un film indispensable dans l'oeuvre de Fellini.